Vous n'êtes pas identifié(e).
Un rapide aperçu de ce qui fut sûrement la plus spectaculaire voiture de son époque. Même aujourd'hui dans sa configuration aérodynamique, avec sa longue carrosserie enveloppante spécialement destinée au très rapide circuit de Reims, la légendaire w196 "dégage" vraiment quelque chose.
En attendant un article plus complet, voici le récit des "12 heures de Reims", le Grand Prix de l'ACF dans son edition de 1954. Un compte rendu tiré du mensuel Englebert Magazine de juillet-août 54.
200 T 1982
280 CE 1981
Hors ligne
Bien intéressant ! Et épatants ces "week-end de Reims" où l'on pouvait suivre les 12 heures des "Sport" le samedi à partir de minuit, puis le GP de l'ACF le dimanche après-midi !
Curieusement le journaliste (Etienne Moity ?) ne parle pas de la carrosserie profilée des W196. Peut-être par manque de place comme souvent dans un journal...
Rien sur la commande desmodromique des soupapes car c'est compliqué ! Et pas d'allusion aux pneumatiques des Mecedes. Normal ce sont des Continental !
Petit ajout.
Ann Egdott nous raconte : "Après les essais du samedi avec le nouveau système dinjection, les calculs plus précis de consommation montraient quil faudrait ravitailler en essence 50 tours avant la fin du GP qui se courait le lendemain. Rudolph Uhlenhaut trouva la solution : des réservoirs plus grands existaient à Stuttgart, quil suffisait de préparer
et daller chercher. Ce quil fit dans la nuit dans son coupé 300 SL, la GT commercialisée la plus rapide du moment, ce qui tombait bien ! De retour tôt le matin de la course, les grands réservoirs furent montés sur les voitures de course."
Dernière modification par Huhu (20-11-2008 14:37:21)
Le magazine des Mercedes-Benz d'hier et d'aujourd'hui : www.etoilespassion.com
Hors ligne
Merci huhu ne nous raconter cette incroyable anecdote de Uhlenhaut jouant les coursiers avec sa 300SL. On se surprend à imaginer l'ambiance durant le trajet dans le cockpit, en ayant une pensée émue pour ceux qui se sont fait doubler en pleine nuit par une ... une ...
Pas un mot dans l'article non plus sur les fameux freins suspendus, "in board" dont on voit les monstrueux tambours dans le compartiment moteur.
Pour les pneus, si elles n'étaient pas chaussées "Englebert", ça n'a pas empêché "nos" w196 de remporter l'épreuve...
200 T 1982
280 CE 1981
Hors ligne
Au sujet de ces freins in-board de la W196, on peut ajouter plusieurs choses :
- Il s'agissait de freins à tambours alors que Jaguar avait sorti les disques Dunlop au Mans 53. Je pense que Mercedes aurait pu faire des disques. Mais cela aurait été soit une grande nouveauté ... très fragile, soit une "copie" des Dunlop. Or, d'une part Mercedes a sa fierté, d'autre part se servir chez les anglais neuf ans seulement après la guerre eut fait jaser... Mais ce n'est que mon avis.
- Leur alliage permettait un bon refroidissement, il y avait même une injection d'huile (oui ! de l'huile sur les tambours de freins !) évitant qu'ils se bloquent à froid, risquant alors de casser.
- L'emplacement loin des pneus très chauds permettait aussi de monter une conduite directe d'air de refroidissement.
- Lors des gros soucis de tenue de route et surtout de freinage aux essais du GP de Monaco 55 où Herrmann faillit se tuer, Mercedes équipa les W196 (monoposto) de freins dans les roues. Ils utilisèrent même un châssis court ne sachant comment faire tourner correctement les voitures sur le tourniquet citadin. Mais rien ne marcha et le résultat fut Ferrari-Trintignant, Castellotti-Lancia et Behra-Maserati...
Le magazine des Mercedes-Benz d'hier et d'aujourd'hui : www.etoilespassion.com
Hors ligne
Merci de ces détails ..
Hors ligne
Grand merci Huhu pour ces éclairages !
22 mai 1955, le grand prix de Monaco.
Moss (2) et Fangio (6) mènent pour l'instant la danse, talonnés par la Lancia de Ascari (26). Au loin (4) l'autre w196 de André Simon
Roberto Mieres (36) tente de suivre Fangio (2). Les deux abandonneront, la Lancia au 65e tour, la Mercedes au 50e tour.
Le grand vainqueur de l'épreuve fut Trintignant, bien servi par la fiabilité de sa Ferrari, pourtant vieillissante.
Photos - coll. David Hodge (1&3) - LAT (2)
200 T 1982
280 CE 1981
Hors ligne
c'est un régal de vous lire
Hors ligne
Les photos sont belles...Ce qui me parait le plus fou dans tout ça, c'est le niveau de performance de ces véhicules et le niveau de sécurité inexistant...Fallait "en avoir" pour tirer toute la quintescence de ces machines.
W123 200 1981...A poil !
Hors ligne
Toujours au départ du GP de Monaco 1955, photos prises juste avant celle que nous montre MehrStern :
Quelques mètres après le départ :
Puis, le freinage juste avant le virage en épingle à cheveux :
De G. à D. : Fangio, Ascari, Moss. Derrière, l'autre Lancia D50 de Castellotti-30, les 2 Maserati 250 F de Behra-34 et Mieres-36.
Et ça sentait la gomme brulée, les plaquettes cramées et les gaz imbrulés...
Dernière modification par Huhu (07-12-2008 22:01:35)
Le magazine des Mercedes-Benz d'hier et d'aujourd'hui : www.etoilespassion.com
Hors ligne
Hors ligne
Eh eh ...
Fangio n'avait pas bonne réputation .. en ces années là .. auprès des mécanos ... il cassait souvent et lorsqu'il ne cassait pas .... il gagnait
Hors ligne
On voit sur toutes ces photos de Monaco 55 que la W196 R Monoposto (c'est son nom ! Par opposition à la version Stromlinie, profilée) parait avoir un arrière long. C'est en fait l'empattement qui fut raccourci pour ce circuit particulier. Sans succès, d'autant que les freins...
D'ailleurs, Hans Herrmann en fit les frais aux essais, au virage du Casino. Je n'aime pas les photos d'accident, il s'agit là seulement de montrer que parfois, la chance...
Herrmann fut sérieusement blessé et ne reprit le volant que mi-octobre aux essais de la Targa Florio ... où un accident, moins grave, l'empêcha de prendre le départ. Il y a des années comme ça...
Le magazine des Mercedes-Benz d'hier et d'aujourd'hui : www.etoilespassion.com
Hors ligne